Certains abordent le yoga comme une gymnastique, d’autres comme un sport, et certains, comme nous, l’abordent en tant qu’art. 

Jean Klein, qui était musicologue, disait que d’un art on n’attend rien. Il parlait de gratuité, ce qui rejoint l’essence même de l’art selon certaines philosophies : une expression pure, libérée de l’utilitaire. Pas de but.
L’art n’est pas quelque chose dont on se sert pour se transformer. Il est là pour nous révéler à ce que nous sommes déjà.

L’art relie à plus grand que soi, il dépasse les limites, il les prolongent. L’art est cet espace dans lequel on s’oublie en tant que nous-même, en tant que ce qu’on se connaît, où on cesse de chercher à être quelque chose ou quelqu’un.
Dans l’art, comme dans le Yoga du Cachemire, il n’y a plus celui qui fait et ce qui est fait. Il n’y a que l’expression du vivant, fluide, immédiate, insaisissable. Comme en musique, en peinture ou en danse, les mouvements surgissent du silence, portés par l’écoute. Le souffle s’étale, les lignes se prolongent, on se laisse traverser.
Ce n’est plus un “faire” dirigé vers un but, mais un « laisser-faire », un « laissez-être ».
Dans cette présence, dans cet abandon, il n’y a plus de “pratique” du yoga, il y a juste le vivant qui s’exprime à travers nous. 

Quand le yoga est abordé ainsi, sans volonté de performance, sans intention de faire, et sans appropriation, simplement dans l’écoute et la disponibilité, il devient une danse avec le vivant, dans laquelle les postures et la respiration en sont des expressions.
Il s’agit avant tout d’écouter, d’entrer dans une relation avec ce qui est là. Avec le corps, puis la perception elle-même.

Le Yoga du Cachemire est l’art de l’écoute.

✨🧡