Je rencontre mes premiers haters. 🧡
Ma dernière publication, pour annoncer le stage de Yoga du Cachemire à venir, a suscité beaucoup de réactions positives mais aussi quelques réactions négatives, accompagnées de commentaires désobligeants.
J’ai pu lire « attention arnaque », « espèce de bécasse », « la connerie ça se cultive », pour en citer quelques uns.
Ma toute première expérience de ce qu’on appelle sur les réseaux les « haters » est donc faite !
Sur le moment je me suis dit « mince, des gens trouvent que je suis une impostrice ? » J’ai senti dans ma poitrine mon coeur se serrer, et une vague de tristesse m’envahir. A aucun moment je n’ai pensé que mon travail pourrait être pris de cette manière. Quelle naïveté !
Je me suis alors posée, dans ma respiration, dans mon corps, et j’ai écouté les sensations. J’ai accueilli, je me suis laissée toucher.
Mon coeur battait un peu plus vite, un état de figement était doucement en train d’arriver, comme si mon corps avait perçu du danger. Et c’était précisément le cas : mon corps s’est senti en danger face à ces « agressions ». Comment je le sais ? Parce que je l’ai senti.
Faire un avec ce qui est. Ne pas chercher à changer. Accueillir ce qui est tel que c’est. Voilà ce que nous propose la philosophie shivaïte cachemirienne.
Je me suis donc laissée faire, et j’ai accueilli ces sensations, à chaque nouveau commentaire.
Ici, maintenant. Prendre conscience de ce qui apparaît. Tout va bien.
Ressentir le silence d’où les réactions, les émotions naissent et retournent.
Un espace s’est alors créé pour accueillir une nouvelle sensation. Cela disait :
« Je suis à ma place. Ce que je donne je ne peux pas ne pas le donner. C’est ce que mon coeur veut partager. Tout mon être est aligné avec ça. Je vis cet enseignement quand je me lève, quand je me couche. Je le ressens, je le respire, je le vibre. C’est ce que je suis. »
La sincérité du coeur devient ainsi l’espace qui peut tout accueillir. Même les commentaires désobligeants. Parce qu’en réalité ces gens ont raison. De leur point de vue. Depuis leur histoire. Depuis leur souffrance. Depuis leur colère. C’est depuis là qu’ils voient, comprennent et jugent le monde. Et nous faisons tous la même chose. Nous ne pouvons voir le monde qu’avec nos propres lunettes. Qu’avec nos propres limites. 
Il est donc impossible de faire l’unanimité, quel que soit le projet ou la sincérité. 
Quand je perçois ça clairement, et que je suis profondément aligné avec ce que je donne, alors la vie continue son mouvement. Et ça respire.
Ce qui arrive est ce qui doit arriver. Quand je ne résiste pas, quand j’accueille la réalité, je laisse la possibilité à chacun d’être ce qu’il est, dans l’instant. 
J’apprendre à m’écouter. J’apprends à écouter. Je suis cette danse humaine et cosmique. ✨🙏