Quand vous traversez une période complexe, observez comment celle-ci peut vous ramener dans l’instant, en vous invitant à accueillir pleinement ce qui se présente.

Être là avec ce qui est, voir clairement mes réactions, me laisser toucher par ce vivant qui me traverse.

Aujourd’hui je suis là, demain peut-être que je ne serai plus là. C’est aujourd’hui que tout se passe. C’est aujourd’hui que je dois accueillir, sentir, vivre. 
Aujourd’hui. Seulement aujourd’hui. Ma liberté est aujourd’hui. Dans cet instant, dans cette épreuve, dans ce qui est juste là, devant mon nez.
Ce qui demande mon attention, c’est la situation telle qu’elle est maintenant. Pas telle que je voudrais qu’elle soit demain. Parce-que demain je voudrai à nouveau être demain.

La tranquillité est quand je ne veux rien d’autre que ce qui est. Aussi étrange et complexe que cela puisse apparaître.

Souvent on me dit : « je n’y arrive pas, c’est trop dur », ou « je ne comprends pas comment aller mieux ».
C’est très contre intuitif, mais la seule chose que la situation me demande c’est de rester avec ce « je n’y arrive pas » ou avec ce « je ne comprends pas ». Je dois m’arrêter quelques instants et rencontrer ce qui est là. Je dois prendre ce temps d’écouter la valse des émotions, des sensations, le mouvement de la respiration. Je dois me laisser prendre tout entier par ce déluge d’informations, et devenir intime avec ce mouvement.
Je n’ai pas à résoudre quelque chose, mais à écouter, calmement, et à me laisser faire.

Et parfois quand j’écoute, je m’aperçois que ce que je tiens n’est plus nécessaire, que ce à quoi je m’accroche m’empêche d’avancer, que mes croyances me coupent de l’instant et du flux de la vie.

Le Yoga du Cachemire nous invite à cette écoute : il nous propose de faire avec ce qui est là, avec ce qui résiste, ce qui empêche. Il nous permet d’accueillir les tensions du corps depuis un espace sans effort, sans intention, qui ne veut rien d’autre que ce qui est là. Je n’ai pas besoin de changer de genou, ou d’épaule, ou de devenir plus souple.

L’adversité devient une porte.

En me ramenant à la présence, elle me montre ce qui doit être vu. Elle m’invite à lâcher, à laisser-être, pour que la vie se réorganise d’elle-même, et que je rencontre la liberté là où je suis.

✨🧡