L’autre matin je faisais du vélo, comme ça m’arrive souvent. J’adore explorer les paysages qui m’entourent, je mesure cette chance de vivre dans cet endroit de nature magnifique.
Puis en chemin, parce que le grand air, l’activité sportive et les paysages sont propices à cela, des idées arrivent.
Elles jaillissent de ci, de là, et c’est parfois des idées qui manifestent beaucoup d’énergie, gonflent le coeur et pétillent d’intensité. Très souvent ces idées sont en rapport avec le Yoga, les stages, les retraites, les accompagnements etc.
A ce moment là, il m’arrive de ressentir un élan de rentrer plus vite, pour déposer sur le papier ce qui vient de surgir. Je me vois pédaler plus vite.
Et puis cette manifestation se déploie dans la présence et le silence.
Et je cesse d’être ailleurs que là où je suis.
Est ce que je peux sentir cet élan de rentrer plus vite, dans l’espace de silence et la présence de l’instant ?
L’agitation, créée par l’intensité et la joie de l’idée, se dépose dans l’intensité et la joie d’être avec ce qui est, ici et maintenant.
Le paysage, les senteurs, le vent, tout retrouve sa vibration.
Quelque soit ce qui se manifeste, être pressé de quelque chose, ou bien le contraire, redouter quelque chose et ne pas être pressé d’y être, tout apparaît dans l’espace qu’on appelle la conscience, et peut vivre et se déployer dans la présence à ce qui est.
Sentir l’agitation depuis le silence qui ne veut rien.
Être là, juste là.